
Le nationalisme hindou, connu sous le nom d’Hindutva, est une idéologie politique qui cherche à établir l’Inde comme une nation hindoue. Puisque son but est d’atteindre la primauté de la culture, de la religion et de l’héritage hindous, l’Hindutva promeut les intérêts, l’identité et les valeurs de l’hindouisme, pratiqué par 80% de la population, en envisageant l’islam et le christianisme comme des religions étrangères. Cela constitue une position contraire au multiculturalisme et au pluralisme dans la société indienne.
Ces derniers temps, l’Hindutva a gagné un pouvoir politique et social important, devenant le principal enjeu pour la laïcité en Inde. Tandis que certains le voient comme un mouvement pouvant aider l’Inde à s’unifier, d’autres s’inquiètent de son impact sur les traditions laïques et démocratiques. Associant religion et nationalisme, l’Hindutva considère que l’identité religieuse hindoue est inextricablement liée à l’identité indienne.
À la fin des années 1890, le nationaliste hindou Chandranath Basu a inventé le terme dans le cadre de la lutte contre la domination coloniale britannique. Plus tard, en 1923, l’homme politique anticolonialiste Vinayak Damodar Savarkar a popularisé l’Hindutva comme une communauté politique unie par la géographie, les liens raciaux et le partage culturel. En s’inspirant du fascisme émergent à l’époque, il affirmait que les hindous n’avaient pas seulement un lien religieux avec la région, mais aussi un lien ethnique, lié à leur identité politique et culturelle. Aujourd’hui, ce nationalisme hindou est un véhicule politique pour le Bharatiya Janata Party (BJP) de Narendra Modi, au pouvoir en Inde depuis 2014 et réélu pour un troisième mandat en 2024, après avoir remplacé l’Hindu Mahasabha comme principal parti représentant de l’Hindutva.
L’Inde est la plus grande démocratie du monde, avec une population de plus de 1,4 milliard de personnes, et est devenue un État-nation moderne avec l’indépendance du pouvoir colonial britannique en 1947. Ensuite, la Constitution indienne, adoptée en 1950, présente les trois fondements du pays : la démocratie, la laïcité et le socialisme. Néanmoins, malgré le succès de la démocratie indienne, il existe plusieurs défis, tels que la corruption, le communautarisme ou la polarisation politique. De plus, son bien-être social et économique est menacé par la pauvreté, les inégalités et le chômage. Tous ces problèmes, qui doivent être abordés afin de garantir une stabilité à long terme, sont en train de mener à une agitation sociale, à une fragilité institutionnelle et à une crise politique. Dans ce contexte, l’Hindutva a trouvé sa place pour percer.
Une fois le statu quo établi, nous pouvons énoncer les principales implications de l’Hindutva pour l’avenir de la démocratie indienne.
Menace pour le principe séculier de l’Inde
En premier lieu, la montée de l’Hindutva est en train de menacer le sécularisme, l’un des fondements de la démocratie indienne qui est inscrit dans la Constitution. Concrètement, l’article 25 reconnaît la liberté de conscience ainsi que le droit de « pratiquer et propager librement sa religion ». À ces droits individuels s’en ajoutent d’autres, collectifs, stipulés dans les articles 26 et 30, selon lesquels chaque communauté est autorisée à établir des institutions philanthropiques et éducatives, ces dernières pouvant en outre recevoir des subsides de l’État.
La pensée séculière néhruvienne, comprise comme l’égalité de toutes les religions dans une démocratie, signifie que l’État ne doit favoriser aucune religion en particulier. Tandis que la laïcité à la française passe par une séparation nette de l’espace public et de celui de la religion, le sécularisme à l’indienne n’implique pas la sécularisation de la société au sein de laquelle il opère, mais une reconnaissance publique de toutes les religions. Il reconnaît toutes les croyances de manière officielle ainsi que la liberté de conscience, en se situant au croisement de la citoyenneté individualiste et du communautarisme multiculturel.
Abandonner le laïcisme reviendrait à légitimer la politisation de la religion. Le problème est que cette tendance croissante au nationalisme religieux ne considère plus ce principe comme politiquement avantageux. Sous l’action du BJP, la politique indienne est en train d’être conduite vers une majorité hindoue, ou, autrement dit, vers un État théocratique qui place les besoins des hindous au premier plan.
À la suite des élections générales de juin 2024, la réélection du Premier ministre Modi, leader du BJP, fait l’objet d’un débat sur l’engagement de l’Inde envers la laïcité à long terme. En effet, certains analystes défendent qu’aujourd’hui, la laïcité en Inde est « morte » à cause de l’opportunisme politique et de l’affaiblissement des institutions. La discussion sur la laïcité influence désormais chaque politique et chaque stratégie des partis indiens.
Par conséquent, les tensions et la violence augmentent rapidement en Inde. De nombreux musulmans signalent une hausse des attaques et des discours de haine sous le règne de Modi, qui nie que les minorités soient maltraitées.
Une société plurielle et diverse en danger
En deuxième lieu, la marginalisation des minorités religieuses comme les musulmans et les chrétiens est en train d’augmenter, mettant en danger la diversité et le pluralisme indiens. 80 % de la population est hindoue, mais l’Inde possède la deuxième plus grande population musulmane au monde après l’Indonésie : 209 millions de musulmans, soit 14,4 % de la population. Ainsi, la relation entre musulmans et hindous a été particulièrement affectée par l’idéologie Hindutva.
Selon un rapport de Human Rights Watch, depuis le début du gouvernement de Modi en 2014, la violence en Inde a atteint des niveaux extrêmes. Les leaders du BJP ont incité de manière flagrante les hindous à agir contre les musulmans. Par exemple, le ministre en chef de l’Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, est tristement célèbre pour diffamer les musulmans dans ses discours publics et diriger la politique d’hindouisation forcée. Il a ouvertement incité les hindous à « prendre une centaine de femmes musulmanes si un homme musulman prend une seule femme hindoue ». De plus, il a encouragé les hindous à « tuer au moins dix musulmans pour chaque hindou tué ». On observe que cette montée de l’islamophobie s’accompagne d’appels au boycott économique, à la haine, au meurtre et à l’expulsion des musulmans vers le Pakistan. Par conséquent, cette incitation à la violence parmi la population a provoqué de nombreux incidents communautaires depuis 2014, dans le but d’exclure les musulmans de la vie quotidienne, économique et institutionnelle.
Clairement, le gouvernement a mis en œuvre des politiques visant à discriminer systématiquement les minorités, en particulier les musulmans, qui subissent déjà une sous-représentation dans les instances électorales et les institutions étatiques, ainsi qu’une surreprésentation dans les prisons. Le désir de créer une identité hindoue homogène a contribué à la discrimination, à l’exclusion et à la violence génocidaire contre ces communautés minoritaires, en minant les fondements mêmes de l’État moderne indien.
D’un côté, la Constitution indienne garantit la liberté de religion aux citoyens et interdit strictement, dans son article 15, toute discrimination fondée sur la religion, le sexe, le lieu d’origine, la caste et d’autres facteurs. En conséquence, l’égalité des droits et des opportunités pour tous les citoyens, quelle que soit leur foi, est en train d’être violée. Cependant, la Constitution indienne fournit également des outils permettant à l’État d’intervenir dans les affaires religieuses, même sans obligation de neutralité.
Plusieurs lois ont été adoptées pour contrôler les musulmans et d’autres groupes de manière stricte, rendant leur vie en Inde plus difficile. Le BJP est en train de modifier la Constitution par le biais d’amendements qui vont à l’encontre de principes tels que la neutralité de l’État et le traitement égal de tous ses citoyens. Par exemple, avec le vote de la loi sur la nationalité, le « Citizenship Amendment Act (CAA) », l’accès à la citoyenneté indienne est réservé aux seuls réfugiés non musulmans des pays voisins, remettant en cause la citoyenneté pleine et entière de tous les musulmans de l’Inde.
D’un autre côté, la société indienne a longtemps été définie par les valeurs de tolérance, de pluralisme et de syncrétisme. Toutefois, la polarisation et la division de la société indienne se sont intensifiées, entraînant une dégradation de la cohésion sociale le long des lignes religieuses. Cette situation risque de dégénérer au-delà des lynchages déjà observés aujourd’hui.
Droits civils et liberté
En relation avec le point précédent, le nationalisme hindou est en train de menacer les droits civils, comme la liberté de parole et d’expression. La promotion de l’Hindutva a causé un resserrement du discours public et la répression du dissentiment, ce qui signifie globalement une restriction de la liberté d’expression en Inde. Les médias, les associations et même certaines ONG internationales sont de plus en plus soumises à la censure et au contrôle gouvernemental.
Il n’y a pas seulement un silence médiatique alarmant et un harcèlement des journalistes, mais aussi une expansion de la torture et des disparitions forcées. Cela est attribuable à l’élimination des opinions alternatives qui ne suivent pas la vision particulière de cette idéologie. La seule parole ouverte est celle dirigée contre les minorités, aujourd’hui considérées comme étrangères dans l’Inde hindoue par les ultra-nationalistes. Le Bharatiya Janata Party n’hésite pas à utiliser la désinformation, voire à réécrire l’histoire, pour diffuser une vision exclusivement hindoue de son passé, dans laquelle les musulmans sont littéralement traités comme des « infiltrés ».
Des journalistes, des intellectuels et des artistes qui critiquent le gouvernement ou expriment des opinions dissidentes ont été harcelés, intimidés et même arrêtés. Par exemple, le 23 mars 2023, un acteur de Kannada nommé Chetan Kumar Ahimsa a été arrêté par la police de Bengaluru après avoir publié sur Twitter : « L’Hindutva est construit sur des mensonges ». Il a conclu que l’Hindutva peut être défait par la vérité, et que sa vérité est l’égalité. Pourtant, son opposition a été immédiatement réduite au silence par la force. Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. Le célèbre journaliste Sujhat Bukhari a été assassiné, mais son meurtre n’a pas été rapporté dans les grands médias indiens.
En plus, dans la nouvelle Inde, tous ceux qui mangent du bœuf peuvent être la cible des milices qui ont été déployées pour protéger les vaches sacrées. Depuis 2015, ces groupes justiciers ont tué plus de 50 personnes, dont la majorité étaient musulmanes. Face à cette percée de la maîtrise idéologique de la politique et à la criminalisation non seulement du dissentiment mais aussi de la solidarité : l’Inde est-elle en train de devenir un régime autoritaire ? La démocratie a-t-elle un avenir en Inde ? Le futur le dira, mais les Indiens ne vont pas oublier leur passé et leur forte histoire démocratique si facilement.
Impact sur les institutions démocratiques
Le nationalisme hindou a donné lieu à une érosion de l’indépendance des institutions comme le système judiciaire, les médias ou la fonction publique, qui sont essentielles pour le fonctionnement d’une démocratie solide. Le principe de séparation des pouvoirs et de contrepouvoirs, clé pour prévenir l’abus de pouvoir des autorités indiennes et garantir l’équilibre des pouvoirs, est en train de toucher le fond.
Les juges sont fréquemment nommés selon leur affiliation politique au lieu de leurs qualifications, à cause de la politisation du processus de nomination judiciaire. Pour cette raison, la Cour suprême et les tribunaux régionaux ne sont plus toujours perçus comme des institutions indépendantes, mais parfois comme des instruments soumis au pouvoir exécutif.
Le 11 septembre de 2024, un événement symbolique a suscité de vives critiques : Narendra Modi, le Premier ministre nationaliste, a publié lui-même des vidéos et des photos le montrant en compagnie du président de la Cour suprême, lors d’une cérémonie religieuse privée organisée au domicile de ce dernier. Cette proximité publique entre le pouvoir exécutif et le sommet du pouvoir judiciaire a soulevé de sérieuses interrogations quant à l’indépendance de la justice en Inde, dans un contexte où le système de freins et contrepoids semble de plus en plus fragilisé.
Ce manque de séparation des pouvoirs, en raison de leur concentration entre les mains de quelques personnes puissantes, est en train de nourrir un État hindou centralisé, contrôlé par les nationalistes ultra-hindous. La centralisation du pouvoir affaiblit les institutions fédérales et marginalise les gouvernements régionaux, en particulier ceux qui sont dirigés par des partis d’opposition.
Alors, l’Inde de Modi est-elle en train de devenir une dictature ? Le recul de l’indépendance institutionnelle, de la liberté de la presse, et de la justice soulève de vives inquiétudes sur la dérive autoritaire du régime.
Conséquences sur les politiques électorales
Les partis politiques qui soutiennent l’idéologie du nationalisme hindou ont gagné beaucoup de militants au cours des dernières années. En fait, en 2024, le Premier ministre Narendra Modi, chef de file du BJP, a entamé un troisième mandat. Le Bharatiya Janata Party est la représentation la plus claire du parti défenseur de l’Hindutva, et le monde est en train de voir quel genre de politiques extrêmes il est en train de mettre en œuvre.
Un autre point clé à cet égard est la polarisation des politiques électorales indiennes. Les partis politiques perçus comme anti-hindous sont souvent vus comme anti-nationaux. Par exemple, des partis régionaux comme le Trinamool Congress au Bengale-Occidental, l’Aam Aadmi Party à Delhi, ou le Dravida Munnetra Kazhagam au Tamil Nadu en font les frais. Cela a rendu très difficile la formation d’alliances entre partis politiques et la coopération pour l’amélioration du pays.
Cependant, lors des dernières élections, le Congrès national indien, principal parti d’opposition dirigé par Rahul Gandhi, a réussi à presque doubler son nombre de sièges au Parlement, marquant un recul du BJP, notamment dans les États du Sud, plus développés et plus acquis au progressisme.
Par ailleurs, l’idéologie Hindutva a eu un impact sur la manière dont les élections sont conduites en Inde. L’usage des discours de haine et de la rhétorique communautaire est devenu normal pendant les campagnes électorales. Ainsi, le processus électoral n’est plus perçu comme juste et impartial, mais plutôt comme un outil de promotion des intérêts particuliers de certains partis politiques, constituant une atteinte à la démocratie.
L’institut V-Dem (Varieties of Democracy) qualifie l’Inde d’autocratie électorale parce que, malgré des élections régulières, la liberté et les principes de la démocratie ne sont pas respectés.
Est-ce que freiner Modi pour empêcher la destruction de la plus grande démocratie du monde est la solution ?
En résumé, la hausse de l’Hindutva a des implications importantes pour l’avenir de la démocratie indienne. Tout d’abord, l’abandon du sécularisme est en train de mener à l’érosion des principes fondamentaux de la démocratie indienne, qui semble être en train d’évoluer vers un majoritarisme hindou. De plus, les caractéristiques de l’Inde — sa diversité et son pluralisme historique — qui font de ce pays un symbole de paix et de spiritualité, sont en train d’être menacées. La marginalisation, la discrimination et la violence extrême contre les minorités religieuses, les musulmans en particulier, sont en train de grimper en flèche de manière dramatique. Mais le problème est que cette exclusion et ces attaques violentes sont encouragées par le gouvernement de Modi, qui promeut une guerre civile publique des hindous contre les musulmans.
En outre, non seulement la Constitution indienne est en train d’être violée, mais aussi les droits civils et les libertés fondamentales. La liberté de parole et d’opinion est limitée à cause de la censure des médias et de la presse, et de la persécution des journalistes non alignés. Les hommes politiques du BJP ont ouvertement justifié les assassinats violents contre ceux qui ne suivent pas les fondements de l’Hindutva. Par ailleurs, les institutions démocratiques sont également affectées par la percée de cette idéologie, car tout le pouvoir est concentré entre les mains des nationalistes ultra-hindous.
Finalement, les politiques électorales ont changé aussi, à cause de la polarisation des partis politiques, qui a augmenté, rendant l’opposition au BJP particulièrement difficile. Ainsi, il n’y a plus de séparation des pouvoirs.
Pour conclure, comprendre les effets de l’Hindutva sur la démocratie indienne est crucial, car cela peut nous aider à développer des réponses politiques efficaces aux défis posés par cette idéologie. Selon plusieurs, l’Union européenne devrait tenir Modi pour responsable de ses politiques dictatoriales, afin de sauvegarder la démocratie indienne. Le développement de stratégies efficaces est essentiel pour promouvoir la cohésion sociale et l’harmonie, protéger les droits des minorités, renforcer les institutions démocratiques, encourager la croissance économique et maintenir le sécularisme.
Comme l’a dit Jawaharlal Nehru : « Le mal non contenu grandit, le mal toléré empoisonne tout le système. »
Si l’Hindutva continue à grandir et que personne ne l’arrête, toutes les conséquences évoquées dans cet article risquent d’accabler dangereusement la démocratie indienne.
Par Lucía CABREJAS
Sous la direction de Laurent Attar-Bayrou, Président de l’Académie Internationale de la Paix
Sources
Bolopion, P. (11 juillet 2023). La visite de Modi assombrie par les violations des droits humains en Inde. Macron devrait sortir de son silence sur les abus généralisés en Inde. Human Rights Watch. https://www.hrw.org/fr/news/2023/07/11/la-visite-de-modi-assombrie-par-les-violations-des-droits-humains-en-inde
Dougnac, M. (2 juillet 2024). Les élections législatives 2024 en Inde : l’instrumentalisation de la religion par un pouvoir nationaliste hindou. Géoconfluences. https://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/les-elections-legislatives-2024-en-inde-une-instrumentalisation-de-la-religion-par-un-pouvoir-nationaliste-hindou
Franceinfo. (16 avril 2024). Face à la dérive autoritaire de Modi, l’Inde est-elle encore la plus grande démocratie du monde ? https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-choix-de-franceinfo/face-a-la-derive-autoritaire-de-modi-l-inde-est-elle-encore-la-plus-grande-democratie-du-monde-8713613
Jaffrelot, C. (2023). Entre sécularisme et nationalisme hindou – l’Inde vers la démocratie ethnique. Académie de Toulouse. https://pedagogie.ac-toulouse.fr/hgemc/entre-secularisme-et-nationalisme-hindou-linde-vers-la-democratie-ethnique
Le Sénat (3 avril 2023). Inde : à la découverte de la plus grande démocratie du monde. Rapport de groupe interparlementaire d’amitié n° 57. https://www.senat.fr/ga/ga57/ga572.html
Mander, H. (5 octobre 2021). The dystopic reality of a Hindutva state. The Hindu. https://www.thehindu.com/opinion/op-ed/the-dystopic-reality-of-a-hindutva-state/article36827692.ece
Mander, H. (23 octobre 2021). Radicalisation. En Inde, l’État de l’Uttar Pradesh, une dystopie hindouiste. Courrier international. https://www.courrierinternational.com/article/radicalisation-en-inde-letat-de-luttar-pradesh-une-dystopie-hindouiste
Nourry, C. (4 juin 2024). Quelle place pour les musulmans dans l’Inde de Narendra Modi ? The Conversation. https://theconversation.com/quelle-place-pour-les-musulmans-dans-linde-de-narendra-modi-231187