Juin 2019

Un match de cécifoot a eu lieu le 5 juin 2019 à Nanterre. Tourné vers les enfants, cet évènement s’est déroulé en présence du champion paralympique Yvan Wouandji Kepmegni et des tambours de FOLA Percussions.

Jean-Luc Pradier, conseiller diplomatique auprès de l’AISP/SPIA, était invité pour présenter aux jeunes le programme Sports & Santé pour la promotion de la paix.

Octobre 2019

Les sportifs de handisports qualifiés pour les Jeux Olympiques de 2020, Bopha Kong (taekwondo) et Yvan Wouandji (cécifoot), ont été décorés de la médaille internationale des sports pour la paix avec palmes par l’AISP lors de l’événement du 16 octobre 2019 Day One Event à Monaco.

---

Lors des Sportels Awards de Monaco, ayant eu lieu les journées du 22 et 23 octobre 2019, le conseiller diplomatique a eu l’occasion de remettre à l’athlète Laurent Chambertin la médaille d’or internationale des sports pour la paix avec palmes. L’ancien joueur professionnel français de volley-ball a été décoré pour ses actions civiques et de promotion de la paix.

---

Le 28 octobre 2019, le conseiller diplomatique de l’AISP, Jean-Luc Pradier, a eu rendez-vous avec la Première Dame du Mali, Madame Keita Aminata Maiga, à la présidence à Bamako afin d’évoquer les programmes de l’AISP (Sports & Santé pour la promotion de la paix, le programme Jeunes faiseurs de Paix, l’Académie de la Paix.

La Première Dame a accepté d’être marraine des programmes et de les voir réalisés au sein de l’Ecole de la Paix de l’ONU à Bamako.

Mars 2020 : Gala pour la lutte contre les violences faites aux femmes

La Secrétaire de l’Académie Française de Muay Thai (AFMT), Teresa Prestia a organisé en partenariat avec l’AISP/SPIA un Gala 100% féminin pour la journée internationale des droits des femmes avec pour thématique la lutte contre les violences faites aux femmes. Une quinzaine d’athlètes et légendes des sports de combat étaient présentes.

Au cours de cette cérémonie, Jean Luc Pradier, notre conseiller en diplomatie, a remis la médaille d’or internationale des sports pour la paix avec palmes à la légende du Taekwondo Gwladys Épangue.

Gwaldys est une véritable porte parole de sport féminin en France et est membre du comité des athlètes pour les Jeux Olympiques  2024 de Paris. L’AISP/SPIA a tenu à la récompenser pour son engagement et ses actions pour promouvoir la paix à travers le sport.

Pour ceux qui l’auraient manqué, vous pouvez revoir l’événement en vidéo : https://m.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=XwvvbjIHjuc

Ils parlent de nous

 

Historique du projet Ecoles de l’Espoir

Équipe :

 -Madame Marie-José LALLART, Directrice des Ecoles de l’Espoir

 -Madame Jeanne KAMARIZA, Assistante en RH

 -Monsieur Jean-Luc PRADIER, Responsable Programme Sports & Santé AISP

 Lieu : Bukavu, République Démocratique du Congo

 Date de la mission : 16 – 18 Janvier 2014

 PRESENTATION DU PROJET

L’objectif de notre mission est la création d’une École de l’Espoir au sein de la Maison Dorcas (maison de l’aide à la réintégration socio-économique aux femmes vulnérables, spécialement les survivantes des violences sexuelles), qui appartient à la Fondation Panzi à Bukavu (République Démocratique du Congo).

 

La Fondation a été créée en 2008 par le Dr. Denis MUKWEGE, médecin gynécologue et chirurgien, qui en est actuellement le Président (Lauréat du Prix Nobel alternatif 2013 et Prix Nobel de la paix 2018).

 Le but de notre programme est de fournir un soutien adapté aux jeunes filles dans les maisons dites «de transit», en les incitant à suivre leurs études (générales ou professionnelles), à apprendre un métier, à lire, à écrire et à compter avant de retourner dans leurs familles respectives ou de rester dans des familles d’accueil ou ailleurs si elles le souhaitent. Le but est d’éviter autant que possible qu’elles retournent  travailler dans les champs car c’est bien souvent là que les rebelles Hutus réfugiés dans la forêt depuis le génocide au Rwanda les attrapent pour les torturer sexuellement.

RENCONTRES ET ACTIVITES SUR LE TERRAIN

Nous avons eu l’honneur de rencontrer le Docteur MUKWEGE  à deux reprises malgré sa surcharge de travail ; cela fait une douzaine d’années déjà qu’il opère plus de 2000 filles par an pour des fistules vagino-rectales suite à des viols. Il y a eu un demi-million de jeunes femmes rescapées de violences sexuelles dans cette région et opérées par le Docteur MUKWEGE. Ce dernier effectue également des consultations de gynécologie, il nous a raconté les horreurs qu’il a vues, les traumatismes psychologiques et physiques de ces femmes qui malgré l’opération souffrent souvent d’incontinence urinaire à vie… Il a été choqué à plusieurs reprises par la violence des agressions et par l’âge des victimes, il nous a par exemple raconté comment une  petite fille de 18 mois avait été violée…

Susanne ALLDEN, gestionnaire de programme, est notre contact à la Fondation Panzi et a organisé une réunion avec les psychologues, assistantes sociales, responsables administratives et coordinatrices médicales qui nous ont fait part de leur difficulté à faire parler les victimes car ces filles sont battues par leurs parents, surtout celles de moins de 15 ans. Bien souvent, elles arrivent à l’hôpital épuisées car leur village est assez éloigné. Elles ont été informées de l’existence du Docteur qui opère gratuitement dans l’hôpital du Panzi situé à 7 kilomètres de Bukavu par le Comité International de La Croix Rouge qui a lancé une campagne de sensibilisation dans les villages spécialement attaqués et a proposé aux victimes de s’exprimer.

Au cours de cette réunion, nous avons compris que nous ne pouvions pas agir sur la cause de ces agressions car il s’agit d’un problème politique de grande importance : il y a de nombreux groupes rebelles armés, des accords ont été établis, le groupe M23 se transforme en M18 après les accords, le MDLR voudrait rentrer au Rwanda mais le Président de la République ne veut pas de ces rebelles Hutus sur son territoire, sans parler des croyances de magie de certains groupes.

Il nous faut donc essayer de soutenir ces femmes sans pouvoir agir directement sur l’origine des violences.

Après l’opération, les patientes restent à l’hôpital en convalescence et rééducation pour l’incontinence, mais 2 maisons de transit ont été créées (une 3ème est en construction et elle accueillera 300 personnes).

Nous avons visité une maison de transit qui n’accueille que 40 enfants avec un soutien psychologique et des activités d’ergothérapie :

• Fabrication de savon;
• La broderie, tricotage et couture ;
• Production de lait de soja /jus de fruits ;
• Vannerie ;
• Alphabétisation des mineures /adultes ;
• Octroi des Micros-Crédits, formations diverses, sélection et kit de sortie (Mutuelle de solidarité)

Par ailleurs, il arrive fréquemment que des enfants naissent suite aux viols et ils ne sont pas inscrits à l’Etat civil car ni les congolais, ni les rwandais ne veulent les reconnaitre. Une maison d’accueil leur est réservée et les mamans peuvent aussi s’en occuper car un travail important est fait pour que ces enfants soient acceptés par leur mère, le processus reste toutefois assez difficile.

Au cours de la visite dans les classes, nous avons parlé d’activités sportives, notamment le football et le karaté. Nous avons réveillé des désirs de « vengeance », elles ont eu un grand moment d’espoir à l’idée qu’elles pourraient se défendre grâce au karaté et ont demandé qu’une championne vienne leur enseigner un peu de gestes d’auto-défense. Un footballeur serait aussi très important pour les aider à réapprendre à vivre dans leur corps en pratiquant une activité physique ludique. Grâce à un don reçu de la fondation Décathlon, nous avons été en mesure de leur apporter des ballons et des t-shirts.

Nous avons également constaté qu’il y avait très peu de filles scolarisées pour le moment. Après de longues discussions avec les équipes, nous avons envisagé :

• Une scolarisation de base ou alphabétisation pour les plus jeunes
• Une formation professionnelle aux métiers : menuiserie, élevage domestique (avec des cours dispensés par les vétérinaires de la région), couture, etc… Il faut prévoir de fournir un Kit aux jeunes femmes après un an d’apprentissage, une machine à coudre coûte 80 USD par exemple.

Nous avons assisté à des consultations de psychologie pour deux jeunes femmes volontaires. Un moment rempli d’émotion et particulièrement pénible pour les jeunes femmes. La première d’entre elles, Elisa, a 35 ans, 3 enfants et est originaire du village de Yalungo. « En 2013, un soir à 22H, on frappe à la porte, 2 hommes habillés en tenue civile, très sale, ils m’ont violée, j’avais peur d’être contaminée, qu’est-ce qu’ils ont laissé dans mon corps ? » raconte t-elle terrorisée. Puis Barhakone, 36 ans, originaire de la même province, va pleurer pendant tout l’entretien, elle a été séquestrée pendant 3 mois dans la forêt et est extrêmement traumatisée…

CONCLUSION

Les Écoles de l’Espoir vont commencer à soutenir l’éducation de base afin que les jeunes filles puissent aller à l’école située dans la Maison Dorcas, acheter des fournitures, les aider financièrement pour l’apprentissage d’un métier pendant un an. Ensuite, un du matériel leur sera fourni afin qu’elles puissent se lancer : outils pour la menuiserie, machine à coudre, porcs et volailles pour l’élevage et Kit pour enseignement des soins vétérinaires

Une nouvelle mission est programmée pour la première semaine de Juin, elle  réunira Laurence Fischer (3 fois championne du monde de karaté), un footballeur de renommée internationale, Jeanne KAMARIZA et Jean-Luc PRADIER. Un budget de 15. 000 euros sera nécessaire pour soutenir la première phase de ce programme.