SOMMAIRE

Introduction…………………………………………………………………………………..………p3

I/ Présentation Générale…………………………………………………….………….………p4

II/ Comment ces ethnies se perçoivent?…….…………………………….……………..p6  

III/ Une possible cohabitation?…………………………………………………………………..p8   

Biographie et sitographie………………………………………..…………………………..p10 

« Peuples et ethnies en Afrique de l’ouest » Peuples du monde et ses minorités

INTRODUCTION 

L’Afrique de l’ouest est une vaste région qui comprend un nombre croissant de pays  développés et en cours de développement. Sa superficie officielle est de 6, 14 millions km2. Elle comprend une dizaine de pays: Bénin, Burkina Faso, Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire,  Gambie, Mauritanie, Sénégal, Mali, Guinée, Guinée Bissau, Sierra Léone, Liberia, Niger, Cap-Vert. Tous sont issus des retombés coloniaux (majoritairement Français et Britanniques);  leurs frontières tracées arbitrairement par les anciens colons respectifs définissent les limites  d’extensions de ces pays.  

L’ère des décolonisations au cours des années 1960 a favorisé l’émergence de nouveaux États  fondés sur une politique locale majoritairement démocratique. Pour se faire, la création des  organisations régionales telles que l’AOF (Afrique occidentale française) et la CEDEAO réorganisent la région autour de valeurs communes et prometteuses (intérêts économiques,  géopolitiques et culturels). 

La question des répartitions ethniques est primordiale dans les relations transnationales.  D’origine nigéro-congolaise (la zone subsaharienne de la Mauritanie au Nigeria), les ethnies  d’Afrique de l’ouest sont issus des ethnies majoritaires dispersées dans ces États africains. Ces  grands airs ethnolinguistiques (Yoruba, Mandingue, les Songhaï, Wolof, les Haoussas, les  Peuls les Akans, les Gbes, Songhaï) subdivisées en d’autres familles qui sont eux-mêmes  subdivisées en sous-groupes (ex : le groupe des Akans subdivisé en minorités ethniques). Une  diversité de langues et de traditions subalternes concourent à l’enrichissement de la ‘Westaf’. Les préoccupations et les ambitions des ethnies au sein d’une même région peuvent fragiliser l’ordre étatique (ex :le groupe Mandingue installé dans plusieurs régions du Nord). Dans cette  dynamique, les interactions entre celles-ci mouvementent les régions africaines. Entre rivalités  inter ethniques, migrations et reconnaissance (ex : Guerre du Biafra-2005). Dans ce melting pot  ethnique, comprenant les diversités linguistiques (ex : dialectes), religieuses (ex : animisme, le Vodoo), historiques et géographiques, ces groupes ethniques sont une véritable richesse pour le  continent. 

Quelle est l’évolution des ethnies en Afrique de l’ouest ? 

RÉFLEXION :  

➢ Qu’est-ce qu’une ethnie en Afrique ?  

➢ Quelle répartition pour ces ethnies ?  

➢ Comment interagissent-elles interagissent entre elles ?  

➢ Prospective : Et si elles revendiquaient leurs ethnicités ? 

I/ PRÉSENTATION GENERALE 

A) Territoire: quelle répartition pour ces ethnies ? 

Premièrement d’un point de vue territorial, la répartition de ces ethnies reposent sur plusieurs  critères. Le critère historico-politique, économique et environnemental. Chaque grande famille ethnique  a ses particularités et découlent d’un système politico-social ancien. L’aspect historico-politique  s’intéresse à la grandeur des empires et aux principautés primitives d’avant la colonisation. Grâce aux  cartes, on atteste qu’une forte présence ethnique se trouve dans une zone en particulier. Dans chaque  zone des foyers ethno-linguistiques se distinguent par leurs traditions, leurs langues et leurs histoires.  Les grands empires et royaumes perdus1en période médiévale reflètent une forte puissance régionale. Si l’on prend l’exemple de l’empire du Mali2il connaît son apogée sous Mansa Moussa faisant de l’un  des empires les plus prospère en Afrique médiévale. Les vestiges territoriaux de cet empire ont perduré  jusqu’à nos jours (ex : la mosquée de Sankoré); la plus grande concentration ethnique est le peuple  Mandingue ou Mandinka, selon les régions. Il s’agit de la plus grande concentration ethnique de  l’Afrique de l’ouest s’étalant du Sénégal au nord de la Côte d’Ivoire.  

Ensuite, l’une des caractéristiques de cette région comprend l’étalement des matières précieuses. En  effet, chaque grande région concentre une ressource propice à son développement. Hérités de l’ère  coloniale, les noms actuels des pays et régions reflètent leurs richesses. La région de la Côte de l’or3  dénote une présence accrue d’or, une matière précieuse assimilée au peuple Akan. Généralement présent  dans cette région, ce peuple magnifie l’or notamment dans leurs cérémonies traditionnelles (ex : le rite  de la dot).  

En parallèle, les aires fluviaux sont également des foyers d’échanges et de concentration ethnique : à la  marge des fleuves Sénégalais et Gambiens, une forte concentration de Wolofs et de Mandingues est  présente. Véritablement, deux fortes identités ethniques se côtoient laissant transparaître une  cohabitation acceptée. Ces ethnies sont, simultanément, identiques sous un angle religieux (sont  musulmans). D’un point de vue social, les systèmes de castes organisent la hiérarchisation des sociétés.  Chez les Wolofs, la plus basse classe correspond aux descendants d’esclaves et la classe la plus favorisée  est celle occupant les postes de fonctions (« les diambour »). Au sein de la communauté Mandingues,  proche des Wolofs, on retrouve une hiérarchie similaire.  

B) Les différents peuples  

i. Wolof 

Parmi ces ethnies dominantes, les Wolofs4. Cette langue ethnique «Ouest Atlantique » concentre un  nombre considérable de l’Afrique subsaharienne: la langue wolof est parlé par près de 43% de la  population à Dakar soit environ 4 millions de locuteurs au Sénégal. Majoritairement musulmans, ils cohabitent des minorités et dialectes locaux, elles- mêmes subdivisées en sous-groupes, telles que  Sérères, Diolas et Halpulaarens représentant près de 40 % au total au Sénégal. En Gambie et en  Mauritanie on comptabilise près de 30%, faisant du Sénégal le plus grand foyer linguistique Wolof. A  l’échelle internationale, la diaspora Wolof participe à l’épanouissement de cette ethnie : les traditions,  les pratiques culinaires et la linguistique mettent en lumière cette ethnie. L’empire Wolof autrefois appelé  la « Sénégambie » incluait le Sénégal, la Gambie et la Mauritanie. A la fin de l’empire 5et sous le joug  colonial, ils sont installés à l’extrême-ouest au large des côtes atlantiques et sont obligés de vivre dans les  frontières imposées. 

ii. Mandingues, Malinkés et les Songhaïs  

 Carte de l’Afrique de l’Ouest montrant l’influence Mandingue – INALCO

Les Malinkés, les Mandés ou les Mandikas sont une même ethnie qui représente une majorité en  Afrique de l’Ouest . Cette ethnie est présente au Mali, Guinée, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée  Bissau, au Liberia et au Sierra Léone. Originaire de l’empire du Mali (la région de Mandé) 6, le  mandingue est la langue parlée de la zone. Il existe plusieurs variantes du langage selon le pays: le  Bambara (Mali), Diaoula (Burkina Faso, Côte d’Ivoire), le Malinké (Guinée). De plus, le malinké  dispose d’une écriture depuis 1970 le (“N’ko”) ce qui valorise ce groupe ethnique à l’échelle régionale  et internationale. C’est une ethnie qui se réfère sur le chant et les griots : les récits plus répandus sont  ceux du légendaire Soundiata Keita et Mansa Moussa7véhiculant une identité pastorale de l’Empire.  Localement, les Malinkés sont respectés par les autres ethnies : ils sont souvent associés aux descendants  des arabes (« l’histoire de Mansa Moussa ») et occupent, généralement, des postes à responsabilités. Au  Burkina ou en Côte d’Ivoire, la forte présence Dioula au sein des postes élevés démontrent leurs  capacités à dominer la scène politique. 

iii. Peuls 

Les Peuls ou les Fulanis sont un peuple intéressant qui évolue continuellement. Faisant  également partie du groupe nigéro-congolais ils sont plus ou moins affiliés au groupe afro asiatique au même titre que les Touaregs. Le nomadisme fait entièrement partie de leur mode  de vie. 8Ils vivent sur plusieurs régions 9: du Sénégal au Cameroun. Dans cette mesure, leurs  noms changent en fonction de leur lieu d’habitation. Par exemple, au Sénégal et Mauritanie on les appelle « les peuls de Fouta Toro » ou les peuls dit « de Macina »10 au Mali. L’on comprend qu’ils vivent dans des plaines reculées ne côtoyant que très rarement les populations  locales. Ce retrait stratégique facilite leur développement. 

iv. Haoussas 

Les Haoussas sont un peuple nomade qui vit dans plusieurs pays de l’est de l’Afrique occidentale. Ils sont établis au nord du Nigeria, dans le sud du Niger jusqu’au lac Tchad.  D’origine musulmane sunnite, ce sont des éleveurs, agriculteurs, artisans vivant en  communauté. Au croisement des origines afro-asiatique ( langues tchadiques et nigéro-congolaise au même titre que les Peuls ). Leur zone d’influence est le nord du Nigeria, où ils  bénéficient d’une reconnaissance face à l’État Nigérian. La langue Haoussa fait partie des trois  langues officielles après l’anglais, le yoruba. Favorisant l’insertion du peuple Haoussa auprès  des populations. La langue officielle reconnaît au nord du Nigeria, langues autochtones placé  sur un même pied d’égalité que l’anglais.  

v. Yorubas 

Pour finir, nous allons nous intéresser à l’un des peuples les plus dominants historiquement,  culturellement et politiquement : les Yorubas. Un peuple densément peuplé dans la partie est de  l’Afrique Occidentale. Les Yorubas et les Gbês11 vivent une partie au Togo, Bénin et plus  particulièrement au Nigéria le berceau de cette branche ethnique. L’empire Yoruba12 a favorisé  l’accroissement culturel et politique de ce peuple à travers toute l’Afrique. Le panthéon yoruba  repose sur un Dieu suprême le culte de Olorun et inclut, également, d’autres divinités béninoises ou togolaises. On estime qu’environ 50 millions de personnes parlent yorubas à travers le monde.  

II/ Comment ces ethnies se perçoivent ?  

A) Perception raciale et identitaire 

Dans cette perspective, les questionnements autour de la race et de l’identité module l’individu issu  d’une ethnie. Il est évidemment difficile d’évoquer les causes et conséquences de la formation d’une ethnie  d’autant plus, qu’elle résulte de plusieurs origines. La tradition orale alimente de nombreux récits qui se  transmettent de génération en génération au sein des familles. Dans de nombreuses ethnies, les noms et les  surnoms définissent l’origine ou l’avenir des individus issus de cette communauté.  

L’étude onomastique évalue l’importance des noms et prénoms dans les sociétés. Le nom (« Sylla ») est  présent dans les deux ethnies Wolofs et Mandés , ce nom est associé à la classe supérieure – aux hommes  intègrent et du savoir ou ‘Roubasyla’ en Malinké. Si géographiquement, les Mandés du Sénégal, de  Gambie et du Nord-Ouest du Mali se rapprochent des Wolofs, par leurs noms, coutumes et culinaires  (ex : le plat Thiéboudienne), les Mandés de Guinée, Côte d’Ivoire et du Mali se diffèrent par leurs noms  de familles ayant une consonance plus locale. Le nom (« Konaté»)13, (originaire du Mali,) est souvent  présent (dans le sous-groupe des Dioula en Côte d’ivoire) au Mali et en Côte d’ivoire. Au Mali, la majorité Bambara a une perception ésotérique contrairement aux Malinkés, Dioulas en Côte d’Ivoire  qui, majoritairement, n’entretiennent pas cette même conception. 

Chez les Akans, le sous-groupe Baoulé se perçoit comme issu d’une lignée dignitaire. Brièvement, les  Akans possèdent des symboles de richesses. L’or et l’ivoire font partie de leurs totems. L’origine de ce  sous-groupe Akan se décline d’un célèbre récit : celui de la Reine Pokou14. Son sacrifice à value la  formation de ce peuple. Étymologiquement le terme Baoulé signifie « l’enfant est mort » (Baouli).  

B) Le poids de la tradition ethnique 

La tradition est importante afin de diffuser un savoir et une culture. Premièrement, la langue  est un facteur primordial qui facilite l’échange : parler la même langue formate les relations et  réduit les différences. Linguistiquement, le wolof se rapproche d’autres dialectes nigéro-congolais: en wolof et en abbey (un dialecte et sous-groupe Akan) le pronom personnel «moi» se dit «man». Cette linguistique commune atteste l’origine nigéro-congolaise: on peut présupposer une origine lointaine du wolof et du sous-groupe ethnique, l’abbé.  

Dans cette diversité, les airs linguistiques véhiculent des pensées et proverbes qui illustrent leur manières d’appréhender leurs histoires. Un proverbe wolof suggère que «ce n’est pas parce que  je veux de la sauce que je vais me retourner la marmite sur la tête »15. Ce proverbe est une  dérision contre eux-mêmes mettant en avant la patience et le discernement dans les prises de  décision sans être pressé. Les allégories utilisées représentent parfaitement la culture  africaine. La sauce est une préparation culinaire présente dans la majorité des pays africain. Elle  se prépare dans une « marmite », un récipient dans lequel on prépare la sauce.  

C) Culture et religion  

Dans cette dernière sous-partie, nous allons évoquer l’aspect religieuse-culturel. Les rites et  courants ethniques définissent leurs identités. La dot est une coutume incontournable du mariage.  Elle vaut davantage que le mariage civil. La dot est un mariage religieux : la femme est  « offerte » à son mari. Avant cela, celui doit se soumettre à des rituels qui diffèrent selon l’ethnie (ex : donner une somme d’argent, faire des vœux). On observe qu’au sein des peuples nomades  (Peuls, Haoussa), le mari peut donner des animaux (ex : des bœufs) à la belle famille. Synonyme  de richesse et de d’offrande, cette étape rassure le niveau social du mari auprès de la belle  famille.  

Cette pratique valorise la place de la femme. Une place nulle inférieure puisqu’elles16 s’occupent également des affaires religieuses. Pour la plupart de ces ethnies, la « chose  spirituelle » est associée à la femme. Le Vodoo est une religieuse ancestrale qui concerne la  majeure partie de l’Afrique. Son foyer religieux se trouve au Bénin, il s’étend au Nigeria,  Togo puis dans les régions anciennement colonisées (ex : les Antilles, Amérique du Sud). Les croyances des esprits et des totems concernent toutes les ethnies, une ethnie peut adorer une  religion provenant d’une autre. Ce qui permet un brassage des cultures et une tolérance réciproque.  

III/ Une cohabitation possible ?  

A) Exemple de diversité ethnique au sein d’un pays : le cas de la Côte d’Ivoire 

La diversité ethnique est un fait incontestable et réel qui touche toutes les régions du  monde. Contrairement aux pays européens, les diversités ethniques au sein des États africains  peuvent être un glaive entre la promotion de l’État en question bénie par la diversité culturelle  et le risque d’une scission étatique.  

Le cas de la Côte d’Ivoire peut être un exemple poignant : tout d’abord la diversité éthique est  réelle. La naissance de ce pays (10 mars 1893) repose sur un traçage arbitraire des frontières  issu de la colonisation. A l’origine, il s’agit d’une région où réside des matières précieuses ;  l’ivoire, l’or, le cacao, d’où ce nom. Le regroupement des groupes ethniques, divers et variés,  ne repose nullement sur une question ethnique mais sur une stratégie économique.  Actuellement, on recense quatre grands groupes ethniques 17: les Mandés au nord-ouest  (Dioula), les Krus au sud-ouest, les Gours au nord-est et les Akans au sud-est. Toutes, sont  subdivisées en petits groupes ethniques ayant leurs propres rites et dialectes, eux-mêmes  différenciés par les coutumes de leurs villages. Par exemple, chez les Akans, les abbés sont un  sous-groupe ayant une même culture. Toutefois, les locuteurs abbés 18peuvent venir de  différents villages. Ceux venant de la région d’Agboville et de Tiassalé n’ont pas les mêmes  traditions ce qui est susceptible de cliver ce sous-groupe (ex : cas des mariages). Dans notre raisonnement, on observe que les grandes ethnies du pays sont issues d’autres pays frontaliers: dans le groupe des Gours (Sénoufo et Koulongo), ils sont présents au Burkina Faso. Les Akans,  eux, ont des liens de parentés avec les Ghanéens (le sous-groupe Ashantis dérive de l’ethnie  Akan).  

Dans ce panorama ethnique, il se dégage une diversité sans nom favorisant d’une certaine  manière l’épanouissement du pays. Les rites et célébrations encouragent un certain  développement culturel. Les Akans célèbrent la fête de l’igname (saison des pluies et de  fertilité) une tradition qui concerne toute la Côte d’Ivoire et non qu’une partie. 

B) Dynamique politico-ethnique : et si les minorités revendiquaient leurs ethnicités ? 

Dans cette sous – partie, nous allons évoquer deux études mettant en exergue l’évolution de  certaines ethnies.  

❖ Les minorités Sierra Léonaises et Libériennes 

La Sierra Léone et le Libéria sont des États nouveaux qui sont composés de d’ethnies locales.  Fondés au cours du XIXe et XXe, ils recensent des ethnies à majorité Mandingue. Les minorités descendantes d’anciens esclaves ont des origines assez diverses et ne sont pas directement affiliés  à un groupe ethnique. Durant les grandes crises de 1990 et 2003, les deux pays, fragilisés, perdent massivement leurs populations. On observe des migrations des majorités ethniques vers  des pays proches culturellement (ex : la majorité mandée se réfugie au Mali ou Guinée Conakry).  Supposons qu’après les élections ivoiriennes cet automne 2025, le parti en place (ex : le  PDCI) est élu, nous savons que l’inclusion des jeunes dans le domaine du travail est un véritable  enjeu social. Inclure des jeunes, issus de pays frontalier, stimulerait l’économie du pays  d’accueil. Dans ce cas, les dynamiques ethniques ne devraient pas être considérées mais  uniquement les compétences humaines.  

❖ Le Azawak 

Le cas du Azawak 19(nord du Mali) est un parfait exemple d’une scission au sein d’un État. L’influence djihadiste auprès des Touaregs et des Peuls20 favorise le communautarisme.  A l’avenir, l’on peut imaginer une possible indépendance de cette zone dans laquelle les  Touaregs, Peuls et minorités nomades pourraient y vivre. Anticiper la formation de deux États  distincts 21pourrait avantager les différentes cohabitations.  

Dans les deux cas, on constate une initiative des ethnies ou des groupes ethniques de se  démarquer. Imaginons qu’en 2035, les traçages des frontières, initiées par la colonisation,  disparaissent. Les grandes aires ethnolinguistique pourraient dessiner les États futurs :  prenons l’exemple de la grande ethnie Mandingue. Le nombre de locuteurs comprend plusieurs  régions. 22 Dans ce cas, les Mandés constituent une grande ethnie au détriment des Wolofs  ou des Akans. Dans cette mesure, cette ethnie pourrait influer sur les autres : notamment par la  langue. Le soft power Mandingue concernerait toute la partie occidentale de l’Afrique jusqu’en  Afrique centrale. Les ethnies moins dominantes, telles que les Yorubas pourraient inclure dans  leur culture et religion le panthéon Mandingue par exemple. En bref, imaginer l’Afrique  occidentale sans considérer le tracé de frontières, favorise la prise de recul sur la région.  

Mélyss KOUAMELAN

Supervisé par le Directeur de l’AISP-SPIA Laurent Attar Bayrou

notes de bas de page

1 Empire Mandingue (XII au XIVème). L’empire du Ghana (VIe au XIIème). L’empire du Songhaï (XVe au XVIème). Le royaume du Dahomey (XVIIè au XIXème). Sont les principales dynasties ayant eu une influence régionale conséquente durant la période médiévale au monde contemporain.

2 Fondé par le fondateur mythique Soundiata Keita l’empire mandingue connaît son apogée sous Mansa Musa

3 Côte d’Ivoire et l’actuel Ghana

4 Remonterait au Nil proche de l’Egypte antique. Entre Zillofi et Goloff (XV et XXVIIIème s)

5L’empire de la Sénégambie en période médiévale

6 Guinée appartenait à l’empire du Mali

7 Empereur du Mali de 1280 à 1337, considéré comme l’homme le plus riche de l’histoire. Il a redoré l’image de l’Afrique  grâce à sa richesse personnelle.

8pulaaku » sorte de code de conduite auquel tous les peuls doivent se plier). Ce code reprend (« Endurance, sagesse,  Bravoure, Islam et amour de l’étranger »)

9Quatre types de peuple : 

Peul du fouta -Toro ( Sénégal et Mauritanie)

Peul du Fouladou ( Sénégal Guinée Bissau)

Peul du Macina ( Mali, Côte d’Ivoire, Nord du Ghana)

Peul de l’Adamaoua (Nigeria, Cameroun) )

10 Zone située au dans le centre du Mali dans la région de Ségou

11 Dialecte parlée au sein des communautés Fons et Béninoises locales. Se parle au Togo et au Bénin 12 L’empire d’Oyo 1650-1750

13 Ou Keita

14 Reine issue du territoire Ghanéen, la légende raconte qu’elle aurait sacrifié son fils dans un fleuve pour faire passer son  peuple. Des crocodiles se seraient formés pour faire un pont. 

15 Beggum neex duma taxa deppoo cin lu tàang -Traduction en Wolof

16 Les femmes

17 Mandés (Malinkés, les Dans, Toura, Gouro, Gagou, Dioula) = Guinée, Mali, Burkina Faso

Krus (Wobe, Gueré,Krou, Dida, Bété, Gbadi, Kodia, Bakwe, Neyo, Oubi, Ega) = Libéria

Gour (Sénoufo, Koulongo) = nord de la Civ, Burkina Faso

Akan ( Abbey, Baoulé, akyé) = Ghana Akans

Différents groupes AKAN= ashantis et guangs (Ghana), baoulés ( civ), goumas ( Togo)

18 (abés, abbey)

19 Les « juifs d’Afrique » ? théorie exprimée par Amadou Hampate Bâ(1900-1991). Peuls tout comme les juifs n’ont pas de  territoire sont dispersés : « (communautarisme). Conflits avec les agriculteurs sédentaires aux éleveurs nomades pratiquent la  transhumance et de « saccager les cultures des autres »

20 Groupe afro-asiatique (« Kamites »)

21 Entre le nord et le sud du Mali 

BIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE