
La Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque année le 3 mai, existe depuis plus de 30 ans. Elle a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, dans un contexte de reconnaissance croissante de l’importance d’une presse libre pour les sociétés démocratiques, où cette presse est généralement considérée comme le 4ᵉ pouvoir et est fondamentalement essentielle. Cette journée a pour objectif de sensibiliser aux enjeux que représente la liberté de la presse pour la démocratie, la transparence et la lutte contre la corruption.
Depuis, cette journée est le rappel de l’importance de défendre et promouvoir une presse libre, indépendante et pluraliste. Le 3 mai est aussi un moment pour attirer l’attention du grand public sur la situation des journalistes dans le monde, souvent victimes de violences, d’intimidations, de détentions arbitraires, voire d’éliminations ciblées.
De plus, elle continue d’être une date symbolique utilisée pour soutenir les efforts internationaux visant à protéger les journalistes et à garantir la liberté d’expression. Cette journée est dédiée à la question de l’accès à une information libre et fiable, qu’il est nécessaire d’assurer pour le bon fonctionnement des démocraties. Le chiffre est frappant : en 2024, 122 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction, selon la FIJ. La guerre à Gaza nous rappelle que les journalistes sont encore des cibles privilégiées et des victimes en période de conflits armés.
Mais la Journée mondiale de la liberté de la presse rappelle aussi la responsabilité commune que nous avons dans la protection des journalistes et la lutte contre la désinformation. Face aux défis croissants, notamment dans le domaine numérique, les gouvernements et les organisations internationales doivent s’adapter et renforcer leurs actions dans une société toujours plus connectée, mais dont les individus sont de plus en plus sujets à la manipulation de masse.
Chaque année, l’UNESCO coordonne la Journée mondiale de la liberté de la presse et choisit un thème différent. Le thème de 2025 portera sur les enjeux de la liberté de la presse face à l’intelligence artificielle. Un thème au cœur de la problématique actuelle, qui souligne l’impact des développements technologiques récents sur le journalisme, la liberté d’expression, la fiabilité de l’information ainsi que la vie privée. La protection de la liberté de la presse est indispensable, car elle permet de garantir le droit à l’information, le contrôle du pouvoir politique et la bonne gouvernance. Selon les experts, bien que des progrès aient été réalisés, il est crucial d’intensifier les efforts pour protéger les journalistes et préserver un espace médiatique libre et indépendant.
Gabriel Dardé
AISP-SPIA