La Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée chaque année le 17 juin, met en lumière l’avenir de la gestion des terres, qui doit s’inscrire dans la durabilité pour assurer stabilité et prospérité aux 10 milliards d’habitants de la planète d’ici à 2050.

Les terres non dégradées, appelées terres saines, fournissent plus de 95 % de l’alimentation humaine. Elles sont également fondamentales dans la production de l’habillement, la construction de nos habitats et la protection contre les incendies et les tempêtes. Près de 40% des terres sont considérées comme dégradées, notamment en raison de l’aggravation des sécheresses, de la désertification et de la dégradation des sols.

Chaque seconde, c’est l’équivalent de 4 terrains de football en terres saines qui se dégradent, représentant plus de 100 millions d’hectares chaque année. Pour lutter contre ce phénomène, plus de 130 pays se sont déjà engagés auprès des Nations unies à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici à 2030 pour que l’activité humaine ait un impact neutre, voir positif sur la planète.

Plus d’un milliard de jeunes de moins de 25 ans vivent dans des régions en développement dont la subsistance dépend directement des terres et des ressources naturelles. En raison de l’activité humaine, notamment de l’agriculture non-durable, l’exploitation minière et le surpâturage, il existe une dégradation persistantes des écosystèmes en zones arides. Ces facteurs, combinés à l’érosion éolienne et hydrique, transforment les terres dégradés en déserts.

Créée en 1994, cette journée vise à mobiliser une action mondiale pour lutter contre la dégradation des terres. Les différents acteurs doivent travailler ensemble pour maintenir et restaurer la productivité des terres et des sols et pour atténuer les effets de la sécheresse dans les zones arides.

La croissance démographique d’ici à 2050 associée à des modes de production et de consommation non-durables font croître continuellement la demande en ressources naturelles. Dans les régions les plus vulnérables, la désertification et la sécheresse sont des causes de migrations forcées, alimentant les conflits et l’instabilité. Prendre soin de nos sols pour protéger la vie est donc une responsabilité intergénérationnelle, des sols fertiles sont essentiels pour soutenir les moyens de subsistance de l’humanité.

Margaux Mérat

AISP-SPIA