
Le 15 juin, c’est la Journée mondiale contre la faim, instaurée afin de commémorer la création de la Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), le 16 octobre 1945. En effet, la lutte contre la faim fait partie des Objectifs de développement durable adoptés en 2015 par 193 pays membres de l’ONU. La Journée mondiale contre la faim est consacrée à la sensibilisation, abordant la faim comme un problème endémique lors de conflits, de crises économiques, de chocs climatiques, ou encore dans certaines régions du monde où elle persiste.
À travers de multiples conférences, des actions sont menées par des ONG le 15 juin. L’enjeu est de sensibiliser aux crises alimentaires dans le monde et de réduire le gaspillage.
Il est primordial d’informer sur les petits gestes du quotidien qui font la différence, afin de réduire le gaspillage alimentaire, d’améliorer les conditions climatiques et ainsi de limiter les facteurs qui engendrent le manque de ressources alimentaires. Cela passe par la lutte contre la concentration financière, l’interdiction de toute forme de spéculation financière sur les produits alimentaires, ainsi que la réduction des droits de douane. Il est également nécessaire d’adapter l’agriculture aux besoins locaux et régionaux.
Éradiquer la faim dans le monde est un objectif que la communauté internationale s’est fixé pour 2030. Pourtant, si les tendances actuelles se confirment, 582 millions de personnes seront sous-alimentées en 2030, dont la moitié sur le continent africain. En 2024, les Nations Unies rapportaient que plus de 40 millions de personnes éprouvaient des difficultés à se nourrir en Afrique. Des régions comme l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, qui subissent une profonde crise alimentaire, appellent à renforcer les actions humanitaires au niveau mondial, notamment durant la Journée mondiale contre la faim. Sous l’égide de l’ONU, les Casques bleus mènent de nombreuses actions humanitaires afin de lutter contre la faim dans les régions en conflit.
Les conflits demeurent la principale cause de la précarité alimentaire dans le monde, entraînant la perte de ressources alimentaires — récoltes, revenus —, la fragilisation des institutions et l’exacerbation des tensions. La Journée mondiale contre la faim permet de mobiliser la communauté internationale en faveur d’une réponse active, massive et urgente contre la faim dans le monde. C’est durant cette journée que les instances internationales exposent notamment les différents niveaux d’alerte sur l’insécurité alimentaire, allant de 1 à 5 selon la classification IPC (Integrated Food Security Phase Classification), dans le but d’attirer l’attention de la communauté internationale sur certaines situations critiques et d’engager des actions.
Il est essentiel de comprendre que la lutte contre la précarité alimentaire à l’échelle mondiale a un impact profond et positif sur l’économie, la santé, l’éducation et le développement social. Combattre la faim constitue un défi global auquel chacun de nous doit répondre, afin de construire un avenir meilleur pour tous. En affaiblissant les sociétés à travers le monde, la faim représente un enjeu majeur pour l’avenir, la stabilité et la paix.
AISP-SPIA
Laurie Fabre