I. Discussion annuelle sur les droits humains des enfants. 

A. Un environnement sain en tant que préoccupation des droits de l’enfant : préparer le terrain. 

Présidente : Madame Elisabeth Tichy-Fisslberger, Présidente du Conseil des Droits de l’Homme. 

Déclaration liminaire : Madame Michelle Bachelet, Haute Commission des Nations Unies pour les Droits Humains. 

Modérateur : Monsieur Walter Stevens, Ambassadeur et Chef de la délégation de l’Union Européenne auprès du Bureau des Nations Unies et autres organisations internationales siégeant à Genève.

Panélistes : 

  • Monsieur Clarence Nelson, membre du comité des Droits des enfants.
  • Docteur Maria Neira, directrice de “Environnement, changement climatique et santé” de l’OMS. 

L’Equateur rappelle la nécessité d’un compromis et d’une coopération entre tous les Etats. Il est primordial de prévenir l’impact du réchauffement climatique sur le droit des enfants. 

 

Le Qatar a mis en place des mesures pour protéger les enfants des impacts du réchauffement climatique. Ces mesures comprennent des programmes d’éducation et des ateliers sur l’environnement. L’objectif est de sensibiliser les enfants au réchauffement climatique et aux enjeux environnementaux actuels. Le pays s’engage donc à protéger les droits des enfants et à leur assurer un environnement sain. 

 

L’Angola est véritablement en train de vivre une révolution concernant le droit des enfants. Des mesures ont été mises en place et un budget a été alloué afin de promouvoir ceux-ci. En décembre 2018, la Première dame, Ana Dias Lourenço, lance le projet “Born free to shine” ayant pour objectif d’éliminer la transmission périnatale du virus du SIDA.

 

La Chine promeut un mode de vie sain améliorant les écosystèmes et plus généralement l’environnement. Ils continuent de mettre en place des projets et poursuivent leurs efforts dans cet objectif. Ils sont très engagés dans l’Accord de Paris. Le pays accorde beaucoup d’attention à la gestion de la santé des enfants et assure un programme inclusif qui couvre tous les groupes. 

 

Le Japon renouvelle son engagement dans la promotion et la protection des droits des enfants. En mars, un programme de plusieurs millions d’euros en partenariat avec l’UNICEF a été mis en place et en avril différents programmes ont été financés afin de protéger et promouvoir un meilleur environnement, plus sain pour les enfants. 

 

Différentes ONG se sont exprimées. Les droits des enfants sont menacés. Il est dès lors nécessaire de mettre en place des régulations, d’entreprendre des actions notamment de remplacer les énergies fossiles par les énergies vertes renouvelables et de s’assurer que les Etats respectent leurs obligations de protéger les enfants. Le rôle des parents est également prépondérant, un environnement sain étant clé surtout pendant la grossesse. 

 

En Arabie Saoudite, le gouvernement a pris des mesures pour protéger les enfants des tous les dangers et risques environnementaux. L’Article 2 de la Constitution indique que le gouvernement est responsable de la protection de l’environnement. 

 

Au Pakistan, les impacts du réchauffement climatiques sont très dangereux. De plus, des milliers d’enfants vivent dans des zones de conflit. La communauté internationale a la responsabilité de promouvoir un environnement sain et sans conflit permettant le développement de l’enfant. 

 

Au Sénégal, l’eau polluée et les déchets toxiques constituent un danger immédiat pour les enfants. La Constitution sénégalaise garantit le droit, pour tout citoyen, à un environnement sain. Néanmoins, il existe d’importantes disparités entre les lois et les pratiques avec une pauvreté exacerbée. Il est primordial de prendre des mesures concrètes. 

 

En Arménie, le réchauffement climatique présente des conséquences économiques et sociales. Le pays réfléchit à l’idée d’une éducation environnementale, en partenariat avec les projets de l’UNICEF. Émerge également l’idée des “green technologies” pour les pays en développement. 

 

La Tunisie établit un lien entre l’environnement et les droits des enfants. Chaque année 1,5 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans meurent à cause des risques environnementaux. Le gouvernement se doit se prendre les mesures appropriées. La Tunisie souligne l’importance de donner la possibilité aux enfants de défendre leurs droits et qu’ils apprennent à faire valoir ceux-ci.

 

Le Venezuela affirme que les enfants ont des droits collectifs pour évoluer dans un environnement sain et équilibré. 

 

L’Inde assure faire des efforts pour promouvoir un environnement sain, notamment au travers d’une jurisprudence environnementale. Le pays a pris différentes actions, notamment des amendements constitutionnels pour assurer un environnement sain et le droit à la vie (Article 21). 

 

En Namibie, une grande partie de la population est composée d’enfants. Un environnement sain est la meilleure façon de promouvoir la protection de l’environnement. 

 

La République arabe syrienne souligne les responsabilités de la communauté internationale. Selon eux, les mesures coercitives unilatérales imposées par les Etats-Unis et l’Union Européenne les ont empêché d’acquérir tous les éléments nécessaires à la promotion des droits des enfants, à l’éducation et aux services de santé. 

 

L’Espagne réaffirme son intérêt pour les questions environnementales grandissantes. C’est à Madrid que s’est tenu le dernier sommet sur le climat. Le Ministre de la transition environnementale assure une transition vers un environnement durable pour garantir la sécurité et la santé de la future génération. 

 

Les ONG soulignent la nécessité de maintenir le réchauffement climatique en dessous de la barre des 1,5 degrés celsius. Il est important de soutenir les recommandations imposées par les Etats pour assurer les droits des enfants. Au Yémen, 7,8 millions d’enfants sont privés d’éducation, sujets au travail ou au mariage forcé, notamment par l’Arabie Saoudite. A cause de la guerre, le pays a été privé d’un quelconque programme environnemental. Les ONG appellent la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à tout cela. 

 

Selon Maria Neira, diplomate espagnole, 1,7 millions d’enfants âgées de moins de 5 ans meurent à cause de la sécurité environnementale. Quelles sont les solutions envisageables ? 

  • Des évaluations, particulièrement importantes dans le cas de la pollution de l’air (asthme)
  • Capitaliser sur les enfants. La jeunesse manifeste contre le réchauffement climatique. Nous pourrions étudier cela et voir comment ils pourraient être encore plus engagés.
  • COP26 : faire une conférence globale et s’assurer que les conséquences du réchauffement climatique sur la santé sont au coeur des discussions. 

 

Conclusion : W. Stephens, modérateur pour l’Union Européenne, déclare que la question est urgente. Davantage doit être fait et urgemment. Des évaluations et des recherches doivent être faites, la voix des enfants doit être écoutée.

 

B. Rapport annuel de la Haute Commission des Nations Unies pour les droits humains et rapports du Bureau de la Haute Commission et de la Secrétaire générale. 

 

Au Canada, la covid-19 a rappelé l’importance d’un environnement sain et des droits humains. Il est fondamental de coopérer au niveau international. 

 

L’Allemagne a contribué financièrement cette année, à hauteur de 6 millions d’euros. Le pays souligne la nécessité de rester vigilant. Les mesures doivent être d’une certaine durée et respecter les droits internationationaux humains. 

 

En Belgique, l’épidémie du coronavirus a signifié un recul des droits humains. Ils exhortent les autorités du Cambodge et de la Thaïlande de respecter la liberté d’expression. En Iran, plusieurs personnes sont détenues à cause de leurs opinions politiques controversées. 

 

Cuba continue ses efforts dans le but de promouvoir le respect, l’objectivité, le dialogue et la coopération. 

 

Le Congrès chinois a voté concernant la situation à Hong Kong : une législation a été adoptée pour s’assurer que tous les citoyens bénéficient des droits humains. 

 

Le Paraguay soutient que la situation actuelle fait du multilatéralisme un allié clé, il évoque notamment l’alliance du MERCOSUR. 

 

La Thaïlande affirme que le combat contre la covid-19 est un travail collectif et un challenge pour les droits humains. 

 

La Suède évoque le conflit en Ukraine de l’Est et souligne la responsabilité de la Russie. Elle exhorte la Chine de respecter le droit international incluant les droits humains. 

 

L’Afghanistan connaît actuellement le conflit le plus meurtrier du monde : de plus en plus de civils sont assassinés par les talibans et autres groupes armés. Le pays s’engage à faire condamner ces meurtriers. 

 

La France, candidate au Conseil des Droits de l’Homme, dénonce la continuelle violation des droits humains en Syrie, tout comme en Erythrée où la situation continue de se dégrader. Hong-Kong représente également une violation des droits fondamentaux. 

 

Au Pakistan, le conflit du Cachemire sévit. Lié au différend pour la possession de la région du Cachemire entre l’Inde, les groupes cachemiris, le Pakistan et la Chine, ce conflit a conduit à plusieurs reprises à des affrontements armés entre les trois nations. Il implique bien sûr une violation des droits humains des civils.

 

Le Monténégro continue de défendre et de protéger l’intégrité du gouvernement et du territoire. Le pays soutient que les droits humains doivent être au centre de leur réponse à la pandémie puisqu’il y a une interdépendance des droits humains, de l’économie, du social et de la santé. 

 

II. Assurer les droits de l’enfant dans un environnement sain : appel pour passer à l’action. 

Présidente : Madame Socorro Flores Liera, Vice-Présidente du Conseil des Droits de l’Homme.

Modérateur : Monsieur Ricardo González Arenas, Ambassadeur et Représentant permanent de l’Uruguay auprès du bureau des Nations Unies et autres organisations internationales siégeant à Genève. 

 

Pour l’Union Européenne, concernant l’environnement, les droits des enfants sont indivisibles, interdépendants et interconnectés. L’éducation est la clé. 

 

Aux îles Fidji, la protection d’un environnement sain est garantie constitutionnellement. 

 

Le Sierra Leone a développé, en 2017, une législation nationale : le Children Act. 

 

Cuba a mis en place un plan d’actions national entre 2015 et 2020 qui recouvre tous les aspects de la convention. Tous les enfants ont accès à une éducation et une santé gratuites, malgré les conditions économiques et l’embargo imposé par les Etats-Unis. 

 

L’Afrique du Sud souligne le fait que la réponse à l’épidémie du covid-19 constitue, pour le gouvernement, une bonne opportunité d’adapter son développement, sa stratégie et ses politiques de santé.

 

Les enfants en Irak ont souvent évolué dans un environnement malsain à cause des conflits armés et du terrorisme. 

 

Le programme environnemental des Nations Unies affirme que les droits environnementaux sont des droits humains, leur interdépendance ne peut être niée. 

 

La Slovénie soutient que la nouvelle génération est différente et demande du changement. Il est nécessaire de donner du pouvoir à la voix des enfants, notamment grâce à l’UNICEF. 

 

La Biélorussie a souligné l’anniversaire de l’adoption de la Commission des Droits de l’Enfant. 

 

En Géorgie, du fait de l’annexion de certaines régions, les enfants sont privés des droits humains, d’éducation et de besoins fondamentaux. Néanmoins le pays reste engagé à promouvoir ces droits. 

 

Conclusion :

Gonzalez Arenas affirme que l’environnement a un réel impact sur les droits des enfants et qu’il est important de mettre l’accent sur la participation des enfants dans la législation. De nombreuses questions demeurent : Comment pourrait-on mieux communiquer avec les jeunes ? Quel est le rôle de l’éducation ? Comment le Conseil des Droits de l’Homme peut-il contribuer à assurer le progrès ? 

David Boyd déclare qu’il est fondamental d’inscrire les droits des enfants et leur participation dans la constitution. Ce devrait être une obligation et non une option pour les Etats. 

Finalement, l’UNICEF affirme que les les enfants ont le droit de s’exprimer et de participer. En tant qu’adultes, nous sommes obligés de les écouter, c’est notre devoir. Le monde actuel est le leur. L’organisation exhorte les Etats membres à agir rapidement, à entreprendre des actions afin de respecter l’Accord de Paris et à reconnaître le droit à un environnement sain pour tous.